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Accueil > Le peuple des machines > École de Lesquielles, 12 au 16 mars

Procédés à explorer et pistes de travail

 combinatoire / aléatoire
 mélange / juxtaposition / confrontation
 série / variation
 détournement / réemploi
 échantillonnage / boucle
 musique concrète
 algorithmique

Les séances

Martin Granger et Delphine Sekulak ont commencé par un bref échange avec les enfants (de 2 à 7 ans) des 4 classes d’Aline, Charlotte, Élise et Ludivine sur leur perception de la machine. Que sont les machines ? À quoi servent-elles ? En a-t-on chez soi ? Sont-elles nos amies ? Sommes-nous des machines ? Quelle différence y a-t-il entre une machine et un robot ?

Nous avons ensuite travaillé sur le portrait-robot : Delphine a aidé les élèves à fabriquer des robots à partir de silhouettes de pièces détachées et autres éléments mécaniques tandis que Martin les aidait à trouver un nom à ces créatures.

Prises de vues photographiques et écriture de poèmes ont été combinés dans un programme qui permet de créer 46^3 [1] visages-poèmes. Pour des raisons de droit à l’image, nous ne pouvons pas encore le diffuser. Mais voici un portrait représentant l’enfant moyen de l’école de Lesquielles, construit à partir d’un échantillon de 22 enfants.

En passant, comme les élèves de Ludivine travaillent sur le thème des Trois petits cochons, Martin a incité les enfants à épuiser — au sens Perecquien — le conte : les cochons sont maintenant 10, et les maisons sont respectivement en plume, papier, carton, paille, terre, bois, brique, béton, fer, diamant. Nous avons aussi ouvert la voie à d’autres contes commençant par les mêmes lettres que l’original : Les trois papas crocodiles, Les trois petites chouettes, Les trois poubelles crados…

Des sessions d’improvisation musicale animées par Martin ont permis aux enfants de jouer du radiateur, de la chaise et de la quincaillerie, composant ainsi la bande-son de machines imaginaires. L’occasion aussi de s’initier aux machines bien réelles que sont les échantillonneurs, multipistes, microphones, multi-effets, etc. Et aussi à cette joie simple : voir le son !

Des sessions de dessin anatomique façon rayons X menées par Delphine sur le postulat du corps-machine ont débouché sur d’intéressantes solutions imaginaires exprimant la vision que les enfants ont de l’intérieur de leur propre corps. Et, tout à fait entre nous, c’est parfois inquiétant.

La classe de Ludivine a entrepris la composition de haïcoups de vent, composés de deux vers évoquant le vent et d’un troisième vers décrivant l’état d’esprit des jeunes poètes au moment de l’invention du poème. Ce poème assez élaboré pour une moyenne section est l’occasion de se familiariser avec les machines à écrire que sont les contraintes oulipiennes.

les bateaux s’avancent
des vagues énormes les secouent
ma maman me manque

Dans le bruit du vent
Ma fourmi va s’envoler
Et ça me fait peur

La police Lesquielles Kids

Qui fait la police ? Les enfants de Lesquielles, pardi ! Une séance de photo a suffi pour créer les 26 lettres de l’alphabet. Vous pouvez télécharger cette police TrueType en cliquant sur l’icône ci-dessous. Une version de l’abécédaire en couleurs (avec les enfants reconnaissables) a été donnée à l’école.

Autres pistes non suivies, pour mémoire…

 Dresser un portrait-robot de la machine-type perçue par la classe. Comporte-t-elle des tuyaux ? Des fils électriques ? Quelle taille fait-elle ? Quel bruit ? De quels matériaux est-elle composée ?
 Tentatives d’élucidation de quelques machines mystérieuses : à quoi ça sert ? Par ex. ici ou ou , ou
 Explorations chorégraphiques à partir de vidéos de machines-outils. Travail sur la boucle et la répétition (par ex. ici ou
 Développer un « jeu de société » algorithmique basé sur des séries d’instructions simples pouvant figurer sur des cartons ou un écran et s’appliquant à une chorégraphie, un dessin, voire une histoire.

Portfolio


[1pour l’instant !